Laboratoires de recherche rattachés à l'ED

L'ED 112 est constituée par sept laboratoires de recherche - sept Unités Mixtes de Recherche (UMR) regroupant des enseignants-chercheurs des universités ou grandes écoles et des chercheurs du CNRS, parfois de l'INRAP ou du Ministère de la Culture, et une Équipe d'Accueil (EA) purement universitaire - auxquelles sont rattachés les directeurs de recherche et dont les doctorants sont membres de droit :

L’UMR Technologie et Ethnologie des Mondes PréhistoriqueS, l’UMR 8068 TEMPS, créé le 1er janvier 2022, résulte du regroupement de deux unités d’archéologie : l’UMR 7055 Préhistoire et Technologie et l’équipe Ethnologie Préhistorique de l’UMR 7041 ArScAn.
L’UMR TEMPS est un laboratoire d’archéologie sous la triple tutelle du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Institut des Sciences Humaines et Sociales, de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1) et de l’université Paris Nanterre (UPN), en partenariat avec le ministère de la Culture et l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP). L’unité est actuellement localisée dans la Maison des Sciences de l’Homme Mondes (MSHM) à Nanterre. L’objet central des recherches développées au sein de cette unité concerne les sociétés du passé, de la Préhistoire la plus ancienne aux périodes historiques. Ces recherches privilégient l’étude des techniques et une approche palethnologique au sens large. Elles embrassent la diversité des groupes humains provenant d’environnements contrastés (terrestres, maritimes, montagnards, désertiques), aussi bien en Europe, qu’en Asie, en Afrique, en Océanie, en Amérique australe et au Proche Orient. C’est donc de l’étude des « Mondes PréhistoriqueS » dans leur grande diversité qu’il est question. L’unité est engagée à tous les niveaux de la chaîne d’acquisition des données archéologiques : fouilles, terrains ethnoarchéologiques, études de collection, en France et à l’étranger, jusqu’au traitement des données et à la publication.

 

L’UMR ArScAn est installée essentiellement — en plus d'une antenne à l'Institut d'archéologie et d'art de la rue Michelet à Paris — à la Maison des sciences de l'homme "Mondes", sur le campus de l'Université de Nanterre, où elle dispose, dans deux bâtiments modernes et tout voisins l'un de l'autre ("René Ginouvès" et Max Weber"), de locaux spacieux et de bonnes infrastructures (laboratoires et machines, instruments, collections de référence), et de l'excellente Bibliothèque des sciences de l'Antiquité, dont le contenu couvre tout de la préhistoire ancienne à l'an 1000 environ. ArScAn traite en effet des mondes préhistoriques, anciens et médiévaux, du paléolithique ancien au Moyen-âge, voire l'époque moderne, sur les cinq continents. ArScAn s'abstient évidemment de traiter l'archéologie pré-hispanique, le Néolithique européen, l'archéologie byzantine et islamique, qui sont le domaine spécifique d'autres unités de recherche. Le laboratoire associe archéologues et historiens d'art, philologues, épigraphistes et historiens. Les humanités numériques, l'archéologie environnementale, l'archéométallurgie, les collections de référence et plateformes expérimentales, les systèmes d'information et de traitement sophistiqués tiennent une grande place dans la recherche. L'activité est particulièrement intense en France et Europe du Nord, sur le pourtour méditerranéen, au Moyen-Orient et en Asie centrale, en Afrique subsaharienne, en Océanie et Amérique du Sud. Forte de plus de 200 chercheur/ses et enseignant(e)s-chercheur/ses permanent(e)s, 120 doctorant(e)s de l'ED 112, 70 doctorant(e)s de l'ED 395 de Nanterre, mais aussi 10 doctorant(e)s de l'ED 31 de Paris 8 et 5 doctorant(e)s assyriologues de l'ED 113 (histoire) de Paris 1, et de nombreux postdocs et collaborateurs extérieurs, ArScAn est organisée en 14 équipes et 15 programmes collectifs. Elle a pour tutelles le CNRS, les universités Paris 1 Pathéon-Sorbonne et Paris Nanterre et le ministère de la Culture ainsi que l'université Paris 8 et l'INRAP pour tutelles secondaires.

 

Les trajectoires historiques des sociétés depuis le début de leur sédentarisation jusqu’à l’émergence des premiers États (VIIème-Ier millénaires av. J.-C.) constituent la thématique de recherche privilégiée du laboratoire. Partant des dernières sociétés de chasseurs-cueilleurs-pêcheurs (Mésolithique) en contact avec les premières sociétés d’agriculteurs éleveurs en cours de sédentarisation (Néolithique), pour s’arrêter à l’instauration des premières sociétés à État (âges des Métaux), ce large champ chronologique appréhende les processus de mise en place d’une série de mutations qui vont façonner nos sociétés jusqu’à la Révolution industrielle, voire au-delà : spécialisation des activités économiques, appropriation des territoires, stratification sociale verticale et pérenne, contrôle des réseaux d’échanges et de distribution, migrations et colonisations. La chronologie couverte comprend la fin du Mésolithique, le Néolithique, le Chalcolithique, l’âge du Bronze, l’âge du Fer et explore également le XXème siècle.

 

L’UMR étudie les sociétés anciennes de plusieurs ensembles géoculturels du double continent américain - principalement en Mésoamérique, dans les Andes, le bassin amazonien, l’arc Caraïbe, et l’Arctique/Subarctique - depuis les premiers peuplements jusqu’au contact avec le monde occidental.
ArchAm trouve son unité autour de questionnements qui, à travers les vestiges matériels et un fort ancrage sur le terrain, cherchent à apprécier diverses facettes des sociétés anciennes des Amériques : systèmes de peuplement et adaptation aux environnements, formes d’organisation sociale et politique, systèmes techno-économiques, visions du monde et pratiques rituelles. Les recherches s’inscrivent dans des programmes interdisciplinaires développés en collaboration étroite avec les institutions des pays hôtes en charge des patrimoines archéologiques et de la recherche, ainsi qu’avec de nombreux partenaires scientifiques internationaux.

 

L’UMR 8167 est une Unité Mixte de Recherches en Sciences historiques, philologiques et religieuses, qui associe le Centre National de la Recherche Scientifique, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Université, l’École Pratique des Hautes Études et le Collège de France. Elle rassemble six équipes : Mondes pharaoniques, Mondes sémitiques, Antiquité classique et tardive, Médecine grecque et littérature technique, Monde byzantin, Islam médiéval. Cinq de ces équipes développent des recherches archéologiques sur des sites d’époque antique ou médiévale, en France ou, majoritairement, à l'étranger. Ces travaux de terrain portent notamment sur le Proche-Orient et le Monde méditerranéen, l’Afrique du Nord et l’Afrique orientale.
Les disciplines concernées sont l’histoire des textes, l’archéologie et l’histoire de l’art, qui s’actualisent en divers champs : histoire politique et religieuse, histoire intellectuelle, histoire sociale et économique, histoire de la littérature, lexicographie historique ; archéologie urbaine et rurale ; archéologie sédimentaire et/ou du bâti ; étude de mobilier ; valorisation patrimoniale ; épigraphie, arts du livre, arts mobiliers.
L’une des forces de l’UMR 8167 Orient & Méditerranée consiste donc en l’implication de ses chercheurs dans des travaux de terrain, avec trois points forts : les missions archéologiques à l’étranger, les études épigraphiques et les recherches sur les manuscrits et les pratiques de l’écrit.

 

Le LaMOP créé en 1998, est une unité spécialisée dans l'étude de l'histoire du Moyen âge et dont les activités de recherche couvrent toute cette période et tout l’Occident (avec des chercheurs travaillant sur le territoire de la France actuelle mais également sur les Îles britanniques, la péninsule ibérique, l’Italie ou l’Allemagne). Ce laboratoire est également marqué par une approche pluridisciplinaire du Moyen âge. Son identité réside dans une pratique historienne qui combine les sciences de l’érudition avec les sciences humaines et sociales, le tout accompagnée d’une composante informatique forte et bien ancrée. La dimension internationale du laboratoire et la multiplicité de ses partenaires étrangers sont intrinsèquement liées à l’approche comparatiste des questions qu’il veut promouvoir.

 

L’UMR réunit, sous la double tutelle de l'École normale supérieure et du CNRS, plusieurs équipes dont les recherches portent sur l'archéologie, l'histoire, les textes anciens et la restauration.